Les bulles

L’amour est un effluve qui émane de soi.
Il se diffuse comme un parfum que les autres peuvent sentir.


Savoir, avoir, voir.
Trois mots en un qui expriment la richesse d’un être.


Je suis l’escargot : lent, me retirant dans ma coquille et vivant dans l’ombre de la nuit.


Photo de Claudette Cormier


En moi se côtoient le chaman et le moine : je suis un chamoine.


Être poète, c’est assumer la solitude pour vivre parmi les mots.


Je me regarde dans le miroir et me demande qui je suis.
Le miroir me regarde. Il me dit : c’est bizarre… tu me rappelles quelqu’un.


Faire ou être dans la vie? Être et après, faire.


Seigneur, dis-moi si je te suis utile.
Car parfois, je me trouve bien inutile.
Trop de souffrances et d’humains vils.


Dans le silence, il y a le vide.
Dans le vide, il y a tout un univers.
La richesse de l’être se trouve là.


L’hiver terminé, les glaçons sont tristes à mourir.
Leurs larmes cristallines s’égouttent dans le ruissellement des autres glaçons.


Photo de Claudette Cormier


Quoi faire après avoir vu tous les couchers de soleil?
Regarder tous les levers de soleil.


Avant l’âge de 50 ans, on acquiert des choses.
Après l’âge de 50 ans, on s’en détache.


Que donnent à la fois une bise et une brise?
Le vent.


Jeune, on apprécie les richesses matérielles.
Vieux, on apprécie les richesses intérieures.


C’est louable de remercier le Seigneur pour tout ce que l’on est et pour tout ce que l’on a.
Cela s’appelle la gratitude.


Sur la route, on dit que la vitesse tue.
C’est tout aussi meurtrier de vivre à 100 milles à l’heure.
On ne voit rien, on n’entend rien, on ne vit pas.


Entre deux personnes, peu de mots et plein de sens.
Entre deux personnes, trop de mots et du non-sens.


À son coucher, le soleil explose en couleurs avant de mourir dans les ténèbres de la nuit.


Photo de Claudette Cormier


La paix se trouve dans le silence.
Mais, personne ne veut y aller.


Le poète ne peut s’empêcher de souffrir.
Sinon, il ne serait plus poète.


À bien y penser, la terre entière est un oasis de souffrances.
Chaque être humain les porte en lui.


Que faire devant l’impuissance?
Que faire devant la souffrance?
Lâcher prise et accepter.
Cela nous permet d’avancer.


Pourquoi vieillir?
Pourquoi mourir?
L’âme vient guérir.
Pour ensuite repartir.


J’aime ne rien faire, observer le paysage et remercier l’univers pour tant de beauté.
C'est faire de la contemplation active.


Photo de Claudette Cormier


L’amour, c’est tenir dans la main son cœur, l’offrir à l’autre et prendre le risque qu’il le brise.


Montée sur une tige,
Cinq pépites d’or en roue.
Voilà la fleur du bouton d’or.


Terre qui erre.
Errer sur terre.
Qui sommes-nous?
Où allons-nous?


Les lucioles sont les lampadaires des feuilles.


Le ciel de la nuit est un tableau d’ardoise que les étoiles filantes aiment rayer.


Sur la glace, les pêcheurs pêchent en ligne.
Sous leurs pieds, les poissons taquinent les pêcheurs.


Photo de Claudette Cormier


Au printemps, le courant de la rivière déloge la glace.
À l’automne, la glace fige l’eau de la rivière.
Conflit d’eau, guerre de pouvoir, guerre de molécules.


La chenille arpenteuse trace des routes sur les feuilles.
Mais cela ne fait pas d’elle un ingénieur.


Le sapin est un mâcheur de gomme.
L’épinette est un buveur de bière.
Le bouleau à papier aime écrire.
Le peuplier faux-tremble est un acteur, car
Il fait semblant de trembler.


Couché la nuit (santé)
Marcher le jour (santé)
S’asseoir le soir (santé)
Marcher la nuit (insomnie)
Couchée le soir (malade)
S’asseoir le jour (déprimé)


Des fourmis dans les jambes…
Des papillons dans l’estomac…
Des bibittes dans le cerveau…
Sommes-nous vraiment humains?


Ma tête est pleine de rêves, mais dans ma poitrine, mon cœur soupire.


On dit que les nuages bourgeonnent en choux-fleurs.
En fait, les nuages sont les fleurs du ciel.


Photo de Claudette Cormier


Au printemps, la sève d’érable tombe goutte à goutte.
C’est le rhume d’érable.


Tapis sur le fond de l’azur, le soleil qui brille est une médaille d’or.


Soleil, devant toi, nous sommes aveugles.
Mais, dos à toi, tu nous illumines et nous voyons tout.


Aux confins de l’univers voyage une perle bleue qui vit au milieu d’un océan noir.


Pour moi, la solitude, c’est la « seule-étude », l’étude du seul.


Les citadins fêtent avec des feux d’artifice.
Le ciel répond avec des étoiles filantes.


Ondulant gracieusement dans le ciel, les aurores boréales dansent toute la nuit.
À l’aube, elles lèvent leurs rideaux et accueillent l’aurore de la boréalie.


Durant la nuit, je regarde les ombres du paysage dehors.
Durant la nuit, je contemple aussi l’ombre dans mon cœur.


Photo de Claudette Cormier


Les cristaux de neige tombent du ciel.
Des diamants sont à nos pieds pour nous ensoleiller la vie.


Parfois, j’aimerais être un crabe pour m’enfoncer dans les profondeurs du sable.
Ma honte serait enfin cachée.


La pluie joue du piano sur des feuilles d'arbrisseaux.
Il s'agit d'un concerto en « O ».

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